Go back to work.

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Cela parait fou mais cela fait plus de 6 mois que je me suis arrêtée de travailler. Une chose est certaine, ce que cela ne fut absolument pas 6 mois de repos.

Mais c’est fini, Cha est maintenant full time à la crèche et Tino est rentré en classe d’accueil. Youhouuuuuuuu Jusque là tout va bien… enfin tout va bien, dans l’absolu oui, mis à part que la petite croquette ne fait toujours pas ses nuits et que Tino nous fait des levées nocturnes en hurlant. Galère, mon dos souffre, aïe.

Comme vous le savez, je suis indépendante et de ce fait, en Belgique, pas de cadeaux pour nous, nous n’avons droit qu’à 8 semaines de congé maternité et pas de congé parentaux. Et oui, c’est cela la solidarité à la belge. Bref, ce n’est pas non plus le sujet. Je sais, d’ailleurs, que cela est en plein changement.

Pour Tino, je me suis contentée de ces deux mois de break. J’ai donc repris le boulot rapidement. J’ai tiré mon lait pendant près de cinq mois. N’étant absolument pas une vache à lait, cela fut très pénible physiquement et mentalement. Stressée tous les jours afin de savoir si j’allais pouvoir donner la quantité de lait suffisante à la crèche.

Dégoutée, disons le franchement, de cette période, pour Cha, j’ai décidé de m’arrêter de bosser pendant 6 mois (pas payé, évidemment). Je pouvais, de cette manière m’assurer qu’elle serait allaitée jusqu’au bout. Et c’est ce que j’ai fait. Ma théorie était bonne. Mais je n’ai pas pas pensé au goûter. Ohhhh malheure. Cha mange ces légumes à midi, mais à 16h ? Il lui faut aussi 150ml de lait.

Bref, même scénario qu’avec Tino, je peine à sortir les quelques gouttes de cet or blanc si précieux.

Deux mois avec Tino, ce fut court mais je n’ai eu aucun problème à la laisser à la crèche ou avec une autre personne. Je me suis sentie libre et pleine d’énergie malgré le peu de sommeil. Le fait de rester active et de devoir assumer m’a maintenue la tête hors de l’eau.

Six mois avec Cha, ce sont des liens différents qui se sont créés. Nous sommes sans doute plus proche. Mais cette dépendance à l’allaitement m’a été, et reste, difficile. Même si c’est la raison pour laquelle je me suis arrêté de bosser.

Une chose est certaine, c’est que je ne peux pas dire que cette période fut la meilleure de ma vie. Je suis restée beaucoup à la maison car le temps n’était pas toujours agréable, fatiguée tous les jours car les nuits courtes, pas moyen de faire grand chose car il fallait s’occuper de Cha, les mains rarement libres, mais le plus marquant est sans aucun doute le manque de liberté.

Chaque déplacement, chaque mouvement, rien ne pouvait être fait sans que je mette Cha en “sécurité” et près de moi. Les choses quotidiennes prenaient un temps fou. Dormir ?  Impossible malheureux. Il me faut déjà 15 minutes pour y arriver ce qui me laissait à peine 30 minutes pour me reposer. Et puis tu te réveilles les yeux tout collé et piquants. Ah, non, les pauses dodos servaient à plier le linge et à m’occuper des autres joyeuseté de la maison.

Oh, ne vous méprenez pas. Je ne suis pas Cosette. Je ne suis pas et n’ai pas été malheureuse. Mais, il est vrai que ce long congé ne ressemble pas à celui que j’imaginais.

Malgré tout, je suis contente de ce choix. Heureuse d’avoir pu allaiter ma fille pendant les 6 premiers mois de sa vie et de continuer à le faire. D’avoir tenu le coup malgré la fatigue et toutes les contraintes que cet allaitement entraine. Je suis fière de moi et ai appris beaucoup.

La plus grande leçon est sans doute celle-ci: rester focus sur le pourquoi j’ai pris ce break et ne pas essayer de faire mille choses en même temps. Pour ceux qui me connaissent bien, ils comprendront, de ce fait, pourquoi ces six mois furent difficile.

Depuis quelques jours, je suis à nouveau sans poussette et sans loulous. J’apprécie le goût du silence tout en retravaillant à nouveau.

PS: Comme toujours, spéciale dédicace au papa Ben qui supporte mon état de fatigue et tout le reste.

xoxo miss muriel