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Ce 21 mars 2016, tu as montré le bout de ton nez, le même jour que le printemps. Doit-on y voir un signe ?
Coupés du monde, nous nous sommes enfermés dans une bulle dans laquelle nous n’avons gardé que l’essentiel, notre famille et les amis.
Le 22 mars, c’est le jour d’après. Le jour de l’horreur, de l’incompréhension, de la douleur. Le jour où l’on aimerait à nouveau se couper du monde et rester dans cette bulle. Pauvre Belgique.
Je te regarde. Je suis fière et pleine d’espoir. Je prends conscience, plus que jamais, de mon rôle de parent. C’est à moi à faire la différence, à te dire que le monde ne va pas si mal, à te faire découvrir la joie de la vie, à te donner les valeurs qui feront de toi l’adulte de demain, à te montrer le chemin. Je n’ai pas honte d’être belge, je ne suis pas désolée d’avoir fait naître dans un contexte “difficile”.
Charline, sache que dans ce monde, il y a des gens qui rient, qui donnent du bonheur, qui sont bienveillants. Sache que dans ce monde, dans ce pays, tu pourras marcher librement, penser librement. Sache qu’ici tu pourras être toi, qui que tu sois, qui que tu aimes.
Charline, tu pourras faire de grandes choses, changer le monde ou simplement défendre tes valeurs.
Charline, sache que la vie est belle !
Maman
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